Lancement de la cartographie des acteurs, défis et opportunités écologiques pour le Réseau Ecclésial du Bassin du Congo (REBAC)

Du 11 au 12 octobre 2018, s’est tenu à Brazzaville, au siège de l’Association des Conférences Episcopales d’Afrique Centrale (ACERAC), un atelier de formation des points focaux nationaux sur la réalisation d’une cartographie des acteurs, défis et opportunités écologiques dans les diocèses des pays membres du Réseau Ecclésial du Bassin du Congo (REBAC).

Cet atelier organisé par le Secrétariat Exécutif du REBAC, sur financement de CAFOD, a connu la participation de douze personnes venues de quatre des six pays membres du REBAC. Hormis le Gabon et la Guinée Equatoriale, le Cameroun, la République Centrafricaine, la République du Congo et la République Démocratique du Congo ont été présents.

L’atelier a été modéré par l’Abbé Félicien Mavoungou, Coordonnateur de la Commission Justice et Paix du Congo Brazzaville, Membre du Secrétariat exécutif du REBAC. Il a été animé principalement par Monsieur René Ngongo, Consultant du REBAC, qui a entretenu les participants sur les réalités du changement climatique, des efforts fournis à travers le monde, notamment lors des différentes conférences des parties (COP), les efforts de l’Eglise catholique consacrés entre autres par l’encyclique « Laudato si' » du Pape François, avant de relever les enjeux du changement climatique dans le Bassin du Congo et de parcourir les termes de référence de la cartographie et le questionnaire y afférent. Il a à cet effet présenté les potentialités dont regorgent les forêts du Bassin du Congo, mais aussi les principales menaces qui pèsent sur cet espace vert.  Il a été secondé par Monsieur Henri Muhiya, Secrétaire Exécutif de la Commission Episcopale pour les Ressources Naturelles (CERN) de la Conférence Episcopale nationale du Congo (CENCO), membre du Secrétariat Exécutif du REBAC, qui a retracé les grands moments de l’évolution du REBAC à partir de sa création en 2015. Le deuxième formateur, Monsieur Patrick Mavinga, Chargé de programme du Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS), également membre du Secrétariat Exécutif du REBAC, a formé les participants sur l’utilisation des tablettes contenant les fichiers Excel qui seront utilisés comme supports de collecte, de codification, de transmission et de traitement des données de la cartographie.

La cartographie à réaliser a pour objectif principal de « Recueillir les informations sur les réalisations de l’Eglise en matière de gestion environnementale et particulièrement dans la mise en application de l’encyclique « Laudato si’ » ainsi qu’à titre indicatif, celles des autres acteurs ». Plus spécifiquement cette cartographie vise à saisir les défis et opportunités écologiques dans le Bassin du Congo, consolider les liens de collaboration entre les parties prenantes à la question environnementale dans ledit bassin et apporter des réponses pastorales concertées et coordonnées aux défis socio-environnementaux auxquels les populations sont confrontées dans cette région considérée, à juste titre, comme le deuxième poumon de la planète terre.

Les résultats de cette recherche seront rendus publics lors de la rencontre des évêques membres de l’ACERAC prévue du 11 au 14 décembre 2018, à laquelle seront conviés d’autres évêques des pays membres du REBAC. Un atelier similaire sera organisé à Kinshasa du 18 au 19 octobre pour la formation des délégués des 12 diocèses sélectionnés pour le projet cartographie.

Pour rappel, le REBAC est une réseau qui a été créé en 2015 et qui s’est donné comme mission d’amener chaque habitant du Bassin du Congo, particulièrement les jeunes, à s’approprier la problématique des changements climatiques et de l’environnement ainsi que la vision du REBAC :  « Un Bassin du Congo émergeant au sein duquel tous (nord-sud, peuples autochtones et communautés locales, générations présentes et futures) ont accès à une vie de qualité supérieure grâce à une gestion responsable et durable des ressources foncières, hydriques, minières, énergétiques, halieutiques, biologiques, forestières et animales… disponibles ». Le REBAC entretient des relations étroites avec le Réseau Ecclésial Pan Amazonien (REPAM).