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Le mois de Mai est celui durant lequel les différentes organisations engagées pour promouvoir l’écologie intégrale célèbrent l’anniversaire de l’encyclique « Laudato si ».  En prévision de cet évènement le REBAC a mobilisé sa génération « Laudato si ».  Elle vient de lancer son premier projet « d’entreprenariat Ecologique » à travers la fabrication et la vente des « MBABOLA Ecologique et Economique », fabriqués à la main par les jeunes. Une bonne centaine est déjà en vente à Kinshasa.  Notre d’entreprenariat Ecologique des jeunes va s’élargir et se diversifier. Il aura besoin d’appui et d’accompagnement.
Nos profitons aussi de cette livraison pour introduire nos lecteurs à la compréhension du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral (DSDHI). En effet le REBAC travail à la fois au niveau local, national et régional et entretien une relation de collaboration étroite avec ce dicastère.
Nous avions estimé que nos échanges avec le dicastère pourraient inspirés le travail d’autres structures.  Nous remercions le Cardinal Michael Czerny de nous avoir autoriser de diffuser cette note.
Rigobert Minani SJ
Coordinateur Régional

https://rebaccongobassin.org/
I.QUEL RAPPORT ENTRETENIR AVEC LE  DICASTÈRE POUR LE SERVICE DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN INTÉGRAL (DSDHI)
INTRODUCTION
Une récente visite auprès du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral (DSDHI) m’a permis de me rendre compte du parcours que les Églises locales doivent faire pour être en phase avec la nouvelle mission en cours de reconfiguration de ce dicastère.
Le DSDHI a un large spectre à savoir être au service du développement humain intégral.  Cette terminologie « développement humain intégral » n’est pas nouvelle. Le sujet a par le passé été objet de l’encyclique « Populorum Progressio » du Pape Paul VI. 
« Le développement (…) Pour être authentique, il doit être intégral, c'est-à-dire promouvoir tout homme et tout l'homme. (…) Nous n'acceptons pas de séparer l'économique de l'humain, le développement des civilisations où il s'inscrit. Ce qui compte pour nous, c'est l'homme, chaque homme, chaque groupement d'hommes, jusqu'à l'humanité tout entière ». PP n° 14.
Cinquante ans plus tard, et pour doter l'Église d’une structure à la hauteur de cette ambition, le Pape François a fusionné quatre conseils pontificaux à savoir celui de la santé, des migrants, de Justice et Paix et le Cor Unum. 
 
Une mission large et complexe.
Le DSDHI a donc comme mission d’embrasser tous les domaines de la vie publique et sociale. Il ne s’agit donc pas d’une somme d’anciens conseils, mais d’une nouvelle façon d’influer sur tous les aspects de la vie sociale.   Ainsi quand ce dicastère inscrit sur son agenda la promotion de la dignité de la personne humaine, la santé, la justice et la paix ou l’écologie, cette liste n’est pas à comprendre comme limitative mais uniquement indicative.  Les Eglises locales ont le devoir et la possibilité de l’allonger en y inscrivant des préoccupations qui leur seraient particulières.
 
Une mission au service de l’évangélisation
Le mandat du Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral est celui de soutenir le service ecclésial du Saint Père et de toute l’Eglise dans ses extensions et ses ministères. Le Dicastère se veut être au service des communautés à la base, des paroisses, les diocèses, les conférences épiscopales nationales et continentales, les congrégations religieuses, les organisations catholiques et d’autres structures de la pastorale.
 
Méthodologie innovatrice
Ce qui exigera une véritable adaptation des Eglises locales.  Le DSDHI s’interdit désormais d’être le point de départ des initiatives à être exécutées par les églises locales. Il se définit comme un dicastère au service des Conférences épiscopales nationales et régionales et de tous ceux qui, avec les évêques, assurent la promotion, la protection et le plein développement du peuple de Dieu, non pour donner des directives mais pour écouter et dialoguer. Cette approche, il faut le reconnaitre, est une révolution.
Elle signifie concrètement que désormais l’initiative doit venir des Églises locales. Ce sont elles qui fourniront des sujets d’intérêt au dicastère à Rome.  Et c’est sur la base de ces sollicitations que le dicastère, toujours en dialogue synodale, s’adonnera au discernement et à la réflexion en vue de participer à l’élaboration des réponses au service du développement humain intégral. Le résultat de ce travail participatif fait dans un mouvement de va et vient entre l’église locale et le dicastère sera amplifié.
Organisation
Pour animer ce travail à la fois abondant, diversifié et complexe, le dicastère s’est organisé en trois sections différentes.
- Écoute-Dialogue : la section chargée d’animer l’écoute et le dialogue qui est composé des points de contact des différentes structures de l’Eglise à la base et ses divers ministères au service du développement humain intégral.
- Recherche-Réflexion : chargé d’étudier et donner des avis sur les approches proposées à la lumière de toutes les disciplines nécessaires, y compris la doctrine sociale de l’Eglise, en quête de réponses.
 - Communication-Restitution est chargé d’amplifier les réponses adéquates au service de la dignité humaine et de partager dans une communication plus large les bonnes pratiques qui émergent dans les églises locales.
 
Rapport entre les structures des Eglises locales et le dicastère
Lors de ma visite j’ai échangé avec mes hôtes sur le rapport entre les structures des Églises locales et le dicastère.  Ici aussi la situation est désormais nouvelle. Il n’est pas nécessaire aux structures comme justice et paix, ou bureau de développement, de changer leur appellation.  Ce qui est nécessaire c’est que les évêques et leurs collaborateurs puissent initier un nouveau parcours. Celui de définir leurs priorités dans le domaine de la promotion de la dignité de la personne humaine et du développement intégral. De ne pas attendre de Rome des réponses toutes faites. De se doter d’instruments pour analyser, comprendre et répondre aux défis qu’ils rencontrent.  Et dans le cas où ils estiment que les matières qu’ils traitent nécessitent un éclairage du dicastère, de dialoguer avec le coordinateur régional, le point focal du dicastère en charge de leur région ou de leur église locale. Celui-ci partagera leurs préoccupations avec la section Recherche et Réflexion ainsi que celui de la Communication et Restitution.  Les options à lever seront ainsi le résultat d’un travail synodal qui plonge ses racines dans les réalités concrètes de chaque situation.  Par cette pratique le DSDHI remet en valeur le principe de « subsidiarité », qui est un des piliers de l’enseignement social de l’Eglise.
CONCLUSION
Pour que cette démarche nouvelle fonctionne et s’enracine, les églises locales devront se renforcer en capacité et avoir accès aux moyens d’action suffisants. Le dicastère est conscient de ce défi. Il a prévu dans son interaction avec les églises locales les facilités pour un renforcement de capacité local et un système de partage des moyens d’actions. Il ne reste donc qu’à nos structures à la base de pleinement assumer leurs responsabilités car désormais c’est elles qui devront, si elles le souhaitent, impliquer le dicastère qui sera selon la nouvelle logique le dernier à intervenir et non le point de départ de l’action.
 
II. LA BRANCHE JUNIOR DU RESEAU ECCLESIAL DU BASSIN DU CONGO
INTRODUCTION
La déforestation et le déboisement sont les phénomènes de réduction des surfaces de forêts, on parle de déforestation et de déboisement lorsque des surfaces de forêts sont définitivement perdues au profit d’autres usages comme l’agriculture, l’urbanisation ou les activités minières et surtout au profit de l’extraction du bois qui représente la plus importante cause directe de déforestation et de déboisement dans le bassin du Congo.
Le Réseau Ecclésial du Bassin du Congo, REBAC s’est donné comme objectif d’amener chaque habitant du Bassin du Congo, particulièrement les jeunes, à s’approprier la problématique des changements climatiques et de l’environnement. En vue de pérenniser cette démarche, le REBAC a lancé récemment sa section jeune dénommé « REBAC Junior » afin de mieux répondre à sa mission et à sa vision. REBAC Junior, opère au sein du Réseau d’organisations des droits de l’homme et d’éducation civique d’inspiration chrétienne (RODHECIC). Il a commencé par un projet pilote contre la déforestation dans le milieu urbain et rural.
Objectifs 
 
Nos objectifs sont:
  • Fabriquer et promouvoir des braseros économiques et écologiques afin de lutter contre la consommation excessive du charbon de bois comme chauffage et source d’énergie.
  • Lutter contre la déforestation, le déboisement et le changement climatique en proposant le brasero écologique et économique comme alternative
  • Concilier l’écologie et l’économie en proposant un projet écologique rentable et pérenne à long terme
  • Sensibiliser sur la déforestation et le déboisement avec comme outil le brasero écologique et économique.
Mission
Le REBAC Junior s’est donné comme mission de sensibiliser sur le dérèglement climatique, plus particulièrement sur la déforestation et le déboisement avec comme outil didactique le brasero écologique et économique.
Cible
Ce projet pilote a pour cible les ménages urbains et ruraux, spécifiquement, ceux qui utilisent une quantité considérable des charbons du bois comme source d’énergie et combustible pour cuisiner.
Projet pilote du REBAC Junior contre la déforestation et le déboisement
Soucieux d’amener les peuples du bassin du Congo vers une conscience soutenue à l’égard des questions majeures liées à l’environnement, notamment, la lutte contre la déforestation et le déboisement qui sont des pressions négatives majeures directes pour nos sols, accentuant les risques d’érosion, de désertification et, en cascade, nous rendant plus vulnérables au changement climatique tout en accélérant les émissions de CO2 et en limitant la quantité d’oxygène produite. Le REBAC Junior s’est plongé sur ce sujet en lançant son projet pilote « MBABOLA Ecologique et Economique ». Ce projet s’inscrit dans une démarche de lutte contre la surconsommation du bois comme combustible et source d’énergie dans certaines zones urbaine et rurale, chose qui entretient la déforestation et le déboisement.
C’est quoi le MBABOLA Ecologique et Economique ?
Le MBABOLA Ecologique et Economique est un brasero fabriqué à la main par des jeunes artisans à base d’argile, en terre cuite ou en fonte. Il fonctionne au bois ou au charbon de bois domestique et est supporté par un support en fer.
Pourquoi utiliser le MBABOLA Ecologique et Economique ?
Le MBABOLA Ecologique et Economique stocke et restitue plus la chaleur que le brasero traditionnel, il est idéal pour cuisiner car elle ne consomme pas autant de charbon que son ancêtre, le brasero traditionnel. L’usage de ce genre de braseros est jugé écologique et à la fois économique parce qu’il épargne des dépenses excessives et limite l’utilisation du charbon de bois.
Lancement du projet pilote
Le lancement du projet pilote du REBAC Junior a eu lieu à Kinshasa, le dimanche 16 avril 2023 à la paroisse Sainte Agnès de NDJILI dans le district de TSHANGU. Le REBAC Junior a débuté ses activités avec la sensibilisation des fidèles de ladite paroisse sur les avantages liés à l’utilisation du Braséro Ecologique et Economique, et après, les jeunes du REBAC ont distribué quelques braséros écologiques et économiques moyennant une modique somme afin d’encourager l’évolution du projet REBAC Junior.
CONCLUSION
L’être humain via la réalisation de ses activités sur terre, en l’occurrence, la déforestation et le déboisement, engendre une dégradation non négligeable de l’écosystème. Le REBAC Junior avec son projet pilote sensibilise sur les effets néfastes de la surconsommation du bois dans les ménages, tant urbains que ruraux dans le but de cuisiner, comme source d’énergie ou combustible qui entretient la chaine de déforestation et de déboisement qui tient à répondre à cette forte demande. Le brasero écologique et économique utilisé comme outil de sensibilisation par le REBAC Junior s’inscrit comme moyen efficace de diminution de la consommation du bois.
Le REBAC Junior se félicite du lancement de son projet pilote qui a été une réussite et promets prochainement une suite incessante d’activités afin d’étendre cette culture écologique et économique d’utilisation du bois dans nos ménages et d’autres programmes pour la préservation de notre maison commune dans le bassin du Congo, notamment le projet « un arbre un fruit, un arbre un abri », le projet « les repas de la nature », le projet « les rivières de nos enfances » et tant d’autres projets qui sont en plein peaufinage. Le REBAC Junior ouvrera un centre de formation sur la préservation de la maison commune, il envisage, de ce fait, créer un réseau des passionnés de la nature pour la préservation du bassin du Congo voilà pourquoi il se dit ouvert à toute collaboration et partenariat qui va dans le sens de la protection de la nature.
 
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