QU’EST-CE QUE L’AFRIQUE POURRAIT ATTENDRE DE KATOWICE.
Le COP24 à Katowice s’ouvre dans des conditions mauvaises. Déjà l’année 2017 à Bonn les Etats Unies, depuis l’élection de Trump, s’étaient désengagés de l’Accord de Paris. Cette année c’est le Brésil, pays couvert à 58% par la forêt de l’Amazonie qui renonce à héberger en 2019 ce sommet, faisant présager un retrait de ses engagements de Paris, en particulier la sauvegarde de la forêt de l’Amazonie premier poumon mondial. Si cette crainte se confirme, le second poumon, à savoir celui du bassin du Congo sera fort sollicité.
Les délégués du Réseau Ecclésial du Bassin du Congo (REBAC) au COP24, comme ceux d’autres pays d’Afrique ne sont pas découragés. Ici malgré le froid de moins 5 degré, les délègues africains sont nombreux et actifs.
Le site choisi pour abriter la COP24 est une ancienne mine de charbon reconvertie en un grand centre de conférence. Un pas dans la bonne direction, quand on sait que la Pologne tire encore 80% de son électricité du charbon. COP24 sera un moment important pour faire le point depuis les engagement de Paris . Elle consistera à adopter des décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris.
En effet en 2015 à Paris les pays s’étaient engagés à poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C ». Pour ce faire l’Accord avait prévu une aide annuelle de 100 milliards de dollars d’ici à 2020 pour aider les pays pauvres dont ceux de l’Afrique à atteindre ces objectifs.
Mais depuis, les États-Unis un des grands pollueurs mondial se sont retirés de l’accord. A Katowice l’on se doit de refaire les calculs sans eux et mobiliser les autres pays à intensifier leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Katowice essayera de faire redémarrer le fond vert pour le climat à travers la caisse commune des investissements en faveur du climat pour les pays en voie de développement.
A Paris la banque Mondial s’était engagé à renforcer la résilience de pays africains à aider à améliorer la gestion des forêts, des littoral, a soutenir les énergies renouvelables pour combler le déficit énergétique. A Katowice elle promet de rester engagée.
Durant le COP 21 les représentants africains étaient parvenus à décrocher des accords favorables pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, notamment l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER), L’accord sur l’IAER vise à soutenir le continent au moyen d’une subvention de 10 milliards USD destinée à la mise sur pied des projets d’énergies renouvelables décentralisés, qui fourniront de l’électricité à une partie des 600 millions de personnes vivant hors-réseau en Afrique.
La COP24 doit aboutir à la rédaction d’une feuille de route pour que chaque État puisse appliquer l’accord concrètement. Elle consistera donc en théorie à adopter toutes les décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris.