LE REBAC A KATOWICE DIFFUSE « LAUDATO SI » ET FAIT CONNAITRE LA PLACE DE LA FORET DU BASSIN DU CONGO DANS L’EFFORT POUR LUTTER CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE.

COP24 en pologne

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Dans son appel au monde Il définit la planète comme notre « notre maison commune ».  « Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune » (n°13). Il invite toute l’humanité à reconsidérer « la façon dont nous construisons l’avenir de la planète ». En effet le dégât que nous faisons subir à cette « maison commune » exige la conversion « Nous avons besoin d’une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons, et ses racines humaines, nous concernent et nous touchent tous ».(N°14). Travailler à une conversion écologique fait partie des missions de l’Eglise d’Afrique que porte aujourd’hui le REBAC.

« Laudato si » est donc un instrument de prédication et d’évangélisation que ne pourrait se passer l’Eglise d’Afrique. « J’espère que cette Lettre encyclique, qui s’ajoute au Magistère social de l’Église, nous aidera à reconnaître la grandeur, l’urgence et la beauté du défi qui se présente à nous » (n° 15).

Le Pape rappel parmi les points d’attention mondiale la forêt du Bassin du Congo et celle de l’Amazonie.

« Mentionnons… ces poumons de la planète pleins de biodiversité que sont l’Amazonie et le bassin du fleuve Congo… On n’ignore pas l’importance de ces lieux pour toute la planète et pour l’avenir de l’humanité. Les écosystèmes des forêts tropicales ont une biodiversité d’une énorme complexité, presqu’impossible à répertorier intégralement, mais quand ces forêts sont brûlées ou rasées…d’innombrables espèces disparaissent en peu d’années, quand elles ne se transforment pas en déserts arides » (n° 38).

Le Pape a raison de demander à l’Eglise d’Afrique de développer une pastorale de l’environnement. En effet si l’Afrique n’est responsable que de 3,8%  des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde, les pays africains subissent de plein fouet les effets dévastateurs de conditions climatiques de plus en plus extrêmes.  La désertification avance,  les lacs comme celui du Tchad  et du Malawi se dessèchent,  partout les inondations se multiplient et les saisons agricoles s’embrouillent…

La forêt du bassin du Congo aujourd’hui assure un équilibre précaire et freine l’emballement général du climat en Afrique. Cette forêt joue un rôle primordial dans la régulation climatique. Sa préservation est donc indispensable non pas seulement pour l’Afrique mais pour toute l’humanité.

Ce service à l’humanité est rendu grâce à sa dimension. Elle s’étant sur toute l’Afrique centrale et couvre 220 millions d’hectares de forêt tropicale qui en fait le deuxième massif forestier tropical du monde après l’Amazonie et le plus grand réservoir de biodiversité en Afrique.  Cette foret génère une partie de l’oxygène qui contribue à la qualité de l’air que les habitants du monde respirent. Elle joue un rôle irremplaçable dans la stabilité climatique car elle régule des précipitations locales et régionales. En effet la plupart des précipitations arrosant le continent africain prennent naissance dans cette région. Enfin elle est déterminant dans le ralentissement du réchauffement climatique car elle stock et séquestre le carbone néfaste pour l’atmosphère.

Assurer la diffusion de « laudato si » et faire mieux connaître la place de la forêt du Bassin du Congo dans l’effort pour lutter contre le changement climatique sont là les messages que depuis 2016 au COP 21 à Paris, le REBAC porte à chacune de ces rencontres mondiales….C’est la raison de notre présence à Katowice.

Rigobert Minani Bihuzo s.j